mercredi 29 avril 2009
fléche vélocio
Ma flèche de l"année dernière avait un goût d'inachevé,
que faire, quoi faire, en faire une autre ou faire autre chose pour oublier...
mais mon élection à la présidence de l'ACP à tout changé, Jean Gualbert se charge de former l’équipe et d’annoncer la couleur d’un fort kilométrage.
Je retrouverais mon ami Richard avec le souvenir des 40 heures Vélocio en toute autonomie.
Dès le mois de janvier jusqu’en mars, l’entraînement commence, je roule souvent avec Geneviève et Jean Gualbert, en pignon fixe, c’est dur, j’ai mal aux cuisses et je perds souvent le moral, les kilomètres s’accumulent mais la moyenne ne grimpe pas.
La série des 200 arrive,
Le 200 de Longjumeau, celui là, je le déteste. L’équipe se retrouve presque au complet, Fréderick, Christophe, Jean Gualbert et Geneviève qui prend la place Richard qui demeure à Grenoble. Bien sur on part à bloc, je décroche à trois reprises, Christophe est là pour me remonter le moral car j’ai envi de tout envoyer bouler.
Le 200 de Versailles, ça va mieux, j’ai pu rester dans les roues sans me faire lâcher, Jean Gualbert sur ce 200 était affûté comme un rasoir.
Pour le 200 de Noisiel, je pars avec une équipe d’Olivier Scuka (Alex Singer), ça a roulé tellement fort que nous avons du faire un arrêt au stand pour changer pneus et chaînes, la forme tant attendue arrive.
Le jour de la flèche arrive, la maison Alex Singer me prépare une randonneuse légère, tubes Raynolds, 3 plateaux, 48 x 38 x et le 30 pour le Mont Ventoux que je grimperais avec Geneviève après la flèche, et une roue libre de 5 pignons, ça suffira !
14 – 15 – 16 – 17 – 18 ensemble dérailleur Jubilé, moyeux Campa grandes flasques des années 75, poids de l’enclume : 9 kg. Je dis l’enclume car Frédérick appelle mon vélo ainsi.
Geneviève ainsi que Nathalie prendrons en charge notre assistance. La météo annoncée n’est guère favorable, pluie et vent seront au rendez vous.
Je stresse bien plus que pour le PBP car j’ai l’impression d’être le plus faible de l’équipe.
Le point de rendez vous se trouve à Ablis, nous sommes prêts, cartes de route, plaques de cadres, éclairage, baudriers, et le GPS de Jean Gualbert, tout est OK, c’est parti !
Les 100 premiers kms se font à pratiquement 32 de moyenne, ça roule fluide sans acoût, chacun fait sa part de travail, la nuit arrive avec cette sensation de solitude, où la vie parait limpide, avec cette impression que rien ne peut nous arriver.
Frédérick et Christophe font un travail énorme avec des relais assez long, on roule à 35 à l’heure avec un vent de côté et de face à certains moments. Je me sens bien, le souffle est bon, les jambes tournent bien rond. J’attends l’homme au marteau mais il ne viendra pas pour moi, c’est Frédérick qu’il attend, il ne peut plus prendre de relais, je lui demande si ça va, « t’occupe et pédale me répond-il », il est pas bien le lascar et on le laisse tranquille.
Les ravitaillements sont les bienvenus, les filles font un travail remarquable, tout se passe dans le calme et dans la rapidité.
Les kilomètres s’enchaînent dans la bonne ambiance et dans un bon esprit d’union, le tout dans une fluidité remarquable.
Frédérick se refait une santé et s’est maintenant au tour de Christophe de faiblir, il vise l’abandon, mais avec le soutien de toute l’équipe il continu malgré ses douleurs. Il gamberge, et nous dit « vous m’emmerder avec vos conneries ». Finalement, tout le monde repart et Christophe malgré sa défaillance n’a pas le choix, il repart avec l’équipe pour terminer cette épreuve.
De nouveau, les relais se mettent en route. A la 22ième heure une belle averse nous tombe dessus. Certains s’arrêtent pour mettre un impair sauf moi car j’ai un mauvais souvenir de m’être arrêté l’an dernier. Les 2 dernières heures se font à un rythme soutenu, sous la pluie car je sais que l’équipe de Maurepas ne doit pas être loin dernière nous, on ne lâche rien !
C’est fini, voilà 24 heures que nous sommes partis, le bilan est plus que positif, avec 630 kms avec un vent défavorable, chacun de nous aura fait son maximum et sans aucun regret.
Bref que du bonheur, une bien belle flèche.
Je tiens à remercier Geneviève pour l’expérience qu’elle a mis au service des autres, à Nathalie pour son calme et sa gentillesse, à Frédérick pour m’avoir mis sous pression au départ en me faisant une petite réflexion, je cite « tu vas galérer avec ton enclume et il s’est crevé un œil quand il a vu ma roue libre à 5 pignons », à Christophe pour le travail réalisé durant la nuit et de ne pas avoir lâché l’affaire, à Jean Gualbert pour son calme, sa régularité et pour son esprit cartésien, à Richard pour son expérience des longues distances, son esprit d’équipe, son humilité et sa gentillesse, aux cycles Alex Singer et son équipe qui m’a préparé une merveilleuse randonneuse. Et puis à ma concierge, mon facteur, mon percepteur, à mes jambes, mes poumons, ma tuyauterie intérieure et mon cœur qui était gros comme un camion,
Merci à toutes et à tous,
Cette première place est pour toi Marie Thérèse Martin,
Bien sportivement,
Thierry Miton
21 avril 2009
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